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La psychologie intégrative : qu’est-ce que c’est ?

  • Photo du rédacteur: Julie Pauthier
    Julie Pauthier
  • 3 juin 2020
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 sept. 2020


La psychologie intégrative est une orientation professionnelle dont nous entendons de plus en plus parler dans le domaine de la psychologie clinique.

Vous en avez peut-être même déjà eu vent ou êtes tout simplement curieux de découvrir cette facette récente de la psychologie.

Je vous propose sans plus tarder, un article qui tentera de répondre à cette fameuse question : qu'est-ce que la psychologie intégrative ?

Mais avant toute chose, revenons quelques instants sur la définition de la psychologie et son enseignement, afin de bien comprendre cette approche spécifique.


Commençons par le commencement :

La psychologie est issue du Grec ancien « Psychê » signifiant l’esprit ou encore l’âme ; et de « Logos » signifiant le discours, la science.


D’ailleurs encore aujourd’hui, le fameux symbole emblématique de la psychologie n’est autre que la lettre grecque Psi : ᴪ !

Si au départ, la psychologie pouvait se définir comme étant la « science de la vie mentale », elle est depuis passée par de nombreuses autres définitions ; reflet de son évolution au fil des décennies. Entre 1920 et 1960, elle devient une « science du comportement observable » et à ce jour, elle pourrait se définir comme étant « une étude scientifique des comportements, des états mentaux et des processus mentaux des êtres humains ».


Son objet d’étude : la psyché sous toutes ces formes et les comportements qui en découlent. Nous y trouvons l’étude du fonctionnement psychique, des émotions, des processus de la pensée, des comportements, des relations humaines, des pathologies, le tout influé par de très nombreux facteurs (environnementaux, culturels, temporels, etc.).

De ce fait, la psychologie se caractérise par une très grande diversité de domaines d’études : la psychologie sociale, la psychopathologie, la psychologie du développement, la psychologie cognitive, de l’enfant, du vieillissement, de la santé et bien d’autres !


Pour y voir plus clair, nous pourrions résumer la psychologie et tous ses domaines d’interventions et d’études dans ce schéma proposé par Alain Lieury, chercheur émérite en psychologie cognitive :



La psychologie clinique


Le domaine de la psychologie qui va nous intéresser ici, est celui de la psychologie clinique.

Tout d'abord, il est important de noter que le terme de "clinique" n'est pas propre à la psychologie. En effet, c'est une notion qui apparaît dans le milieu médical dès le XVIIème siècle.

La pratique clinique, c’est être « au chevet de son patient ». Cela désigne originellement le médecin qui rend visite à son malade, dans l'optique d'observer directement ses symptômes.

Avec la diversification des métiers de la santé, on observe cette notion se lier à divers domaines, dont celui de la psychologie.

La psychologie clinique est la discipline la plus représentée par les psychologues quand il s’agit d’accompagner des patients d'un point de vue thérapeutique.

La psychologie clinique est d'ailleurs intimement reliée à la psychopathologie qui étudie les pathologies « du mental ».


Les twists "complexes" de cette discipline n’ont pas fini de vous surprendre!

Car au cours de sa formation, une fois que l'étudiant en psychologie choisi ce domaine d'expertise, il doit par la suite s’inscrire dans un courant spécifique. Ce courant sera le point de départ de son référentiel théorique, lui permettant de comprendre le fonctionnement psychique des individus et de choisir des méthodes d’interventions propres à celui-ci.


Pourquoi le clinicien en devenir doit-il faire un choix de courant spécifique ?

La raison principale, est que chaque université propose un référentiel théorique basé sur un courant préférentiel. En fonction de l'histoire de son laboratoire, des chercheurs qui le compose et donc de la théorie enseignée, l'université se spécialise dans un mouvement (courant).  Donc, en fonction de ses affinités, de son champ d'expertise choisi et des spécialités enseignées, le futur psychologue s'orientera vers une université plutôt qu'une autre.

Parmi ces mouvements, nous retrouvons dès le XXème siècle quatre courants principaux :

la psychanalyse, le comportementalisme, la psychologie cognitive et l’humanisme. Chacun de ces courants, comporte de nombreuses théories, paradigmes et approches distinctes. À ce jour, il résulte de ces mouvements environ 700 types de thérapies différentes.



Et donc, l’intégrativité… C’est quoi ?


L’intégrativité, est une orientation pratique récente, que nous commençons à apercevoir de plus en plus au sein des formations universitaires françaises. Elle permet de combiner chaque courant, chaque paradigme, en les utilisant de manière complémentaire, sans les opposer. Car sans ce choix dit intégratif, la tendance est souvent à la concurrence. Chaque courant se définit comme étant LE plus pertinent par rapport aux autres.

C’est donc la désignation d’une pratique clinique, qui s’oppose à une inscription dans un courant spécifique. Cette approche permet au psychologue d'ouvrir son regard à tous ces mouvements afin de n'en retirer que ce qui lui semble se compléter ou mieux s'adapter à une situation plutôt qu'une autre.  Être psychologue intégratif, c’est être capable d’écouter son patient avec plusieurs références théoriques. Il ne s’agit pas de se perdre dans les 700 types de thérapies qui en découlent, mais de s’intéresser à chaque courant de manière scientifique et rigoureuse afin de se former et de se créer un référentiel éclectique et efficient.

C’est donc cela, l’intégrativité : s’adapter à la subjectivité de l’individu, en utilisant tout ce qui peut-être pertinent, intéressant et complémentaire. C’est également prendre en compte l’individu dans sa globalité : son environnement, son milieu professionnel, sa culture, ses relations, ses désirs, ses intérêts et ses croyances.


Mon positionnement en tant que professionnelle


Si j’ai choisi de vous décrire cette orientation, c’est entre autres parce que c’est le choix que j’ai réalisé en tant que professionnelle.

En adoptant cette récente orientation, j'ai pris le parti de tenir principalement compte du fondement commun à tout ces mouvements : celui de mettre le patient au centre de notre pratique.


Références :


Reuchlin, M. (2010). Introduction. Dans : Maurice Reuchlin éd., Histoire de la psychologie (pp. 5-8). Paris cedex 14, France: Presses Universitaires de France.

Demont, É. (2009). Introduction. Qu’est-ce que la psychologie ?. Dans : , É. Demont, La psychologie (pp. 5-18). Auxerre, France: Editions Sciences Humaines.

Bachelart, M. & Parot, F. (2014). La psychothérapie ne peut-elle être qu'intégrative ?. PSN, volume 12(3), 7-26. doi:10.3917/psn.123.0007.

Vinot-Coubetergues, M. & Marc, E. (2014). Les fondements des psychothérapies: De Socrate aux neurosciences. Paris: Dunod. doi:10.3917/dunod.vinot.2014.01.






 
 
 

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